Transcription

- [aja monet] Bonjour, cher public. J’espère que vous allez bien en cette période très difficile. Je tiens à vous remercier personnellement de vous joindre à moi pour The Sound Bath et je veux vous poser la même question que je pose à tous nos invité.e.s. Cliquez donc sur le lien dans les notes du balado pour me laisser un message vocal et me dire quels sons vous apportent un sentiment de calme ou de bien-être. Que signifie le mot « bien-être » pour vous? Et quel type de bien-être explorez-vous en ce moment? Nous sommes impatient.e.s de vous entendre. Et n’oubliez pas d’aimer ou de suivre notre site et de nous laisser un commentaire où que vous trouviez vos balados.

- [Lauren Von Der Pool] Alors, j’ai commencé à approfondir les principes, au-delà de la nourriture et à comprendre que la nourriture est comme une fondation et tu dois avoir des fondations solides, mais ça ne s’arrête pas là. Ta spiritualité, ta respiration, ta conscience, les pensées que tu gardes constamment dans ton esprit, ces choses sont tout aussi importantes.

- [aja monet] Bonjour, cher public. Vous écoutez The Sound Bath et mon nom est aja monet. Ce balado vous est présenté par Lush Cosmétiques. Nous sommes très heureux de vous avoir avec nous aujourd’hui. Aujourd’hui, nous avons Lauren Von Der Pool. C’est une cheffe, une artiste culinaire, et une philanthrope qui s’est engagée à guérir le monde à travers la nourriture, la sensibilisation à l’agriculture, et l’autonomisation. Elle est diplômée de l’école de cuisine Le Cordon Bleu. Elle a travaillé avec de nombreux chefs renommés, dont Marcus Samuelsson et Wolfgang Puck. Elle a travaillé comme cheffe personnelle pour de nombreuses personnalités. L’un des moments les plus importants de sa carrière s’est produit en 2009 lorsque l’ancienne première dame Michelle Obama a invité Lauren Von Der Pool à travailler pour sa campagne de prévention de l’obésité, Let’s Move. Elle est connue pour être une artiste culinaire populaire et a consacré une grande partie de sa carrière de chef à transmettre l’importance d’une vie saine. Elle a impressionné et inspiré des milliers de personnes à mener une vie plus saine grâce à son voyage de 32 jours intitulé Eat Yourself Sexy, faisant d’elle l’une des voix les plus excitantes dans l’alimentation végane crudivore. Grâce à son travail philanthropique, Von Der Pool Healthy Living Services, et son mouvement First City Kids, Lauren s'est engagée à guérir le monde par la nourriture, la sensibilisation à l’agriculture et l’autonomisation. Très bien, tout le monde, nous sommes si excités de commencer cette conversation. Entrons dans le vif du sujet. Lauren, merci beaucoup, beaucoup, beaucoup de nous rejoindre aujourd’hui. Je sais que tu es en voyage et donc, tu sais, je suis honorée de t’avoir avec nous surtout que je sais que tu es occupée à faire pleins de choses. Je veux juste te souhaiter la bienvenue à ce charmant, incroyable balado et comme nous commençons, je voudrais prendre un moment pour faire le point avec toi. Comment te sens-tu, où se trouve ton cœur en ce moment?

- [Lauren Von Der Pool] Wow, merci beaucoup. Je suis honorée d’être ici avec toi. Je sais que nous sommes toutes les deux occupées et que nous faisons des choses incroyables. Merci pour l’enregistrement. Je me sens reconnaissante. Les remerciements affluent, n’est-ce pas? Et les enseignements aussi. Donc, je suis dans un espace de recalibrage, d’observation. C’est un bel espace. Je suis vraiment reconnaissante d’être ici.

- [aja monet] Oui. On dirait que c’est un bel hommage. J’ai eu le privilège d’essayer ta nourriture il y a peut-être deux ans.

- [Lauren Von Der Pool] Oui.

- [aja monet] Oui et je te suis depuis un petit moment. Ma petite sœur, en fait, est une grande fan de toi et surtout de la Queen Afua, sachant qu’elle est une mentore pour toi et quelqu’un qui a eu une si grande influence et qui est une inspiration dans ta vie. Et être capable de partager un moment avec vous deux, pour moi, était si important et crucial juste en voyant l’intention de chacun d’entre vous de créer un espace, mais aussi de nourrir les gens et particulièrement les femmes et les femmes noires. En tant que personne qui passe autant de temps à nourrir les autres et à créer un espace pour les autres, je voulais te demander qui a été la première personne qui a investi en toi et t’a nourri, qui t’a donné l’appétit et la force pour être capable de te nourrir dans les autres et de les nourrir?

- [Lauren Von Der Pool] Hmm wow. C’est une belle question. Je dirais que la première personne qui me vient à l’esprit est mon arrière-grand-mère, Mommy Sue, et en second lieu, mes parents, tu sais? Je ne serais pas là sans eux, donc je suis super reconnaissante pour ça, mais, c’est mon arrière-grand-mère guyanaise, Mommy Sue, qui a développé en premier mes profils de saveurs, mon palais. Elle s’est vraiment investie avec moi à bien des égards. Elle était l’incarnation d’une grande femme, mais elle était aussi très stricte. Mais sa nourriture était la meilleure que vous ayez jamais mangée. Donc, pour ce qui est de nourrir les gens, je viens d’une famille de femmes qui vous nourrissent. Mon arrière-grand-mère, ma grand-mère, ma grand-tante, mon arrière-grand-tante. Je veux dire, pour tous, si tu viens chez eux, tu vas bien manger et tu ne vas pas mettre un pied dans la cuisine. Mais ouais, je dirais ma famille, honnêtement.

- [aja monet] Mm, et tu t’appelles une artiste de la nourriture, je suppose une artiste culinaire et je me demande quelles sont les façons dont tu te perçois dans le monde. Comment veux-tu être vue et décrite? Tu sais, il y a une bio et il y a les choses que tu dis aux gens qui sont assez faciles à percevoir, mais je pense que nous grandissons et évoluons constamment. Parfois nous changeons et prenons la forme d’autres versions de nous-mêmes. Comme nous grandissons dans nos passions, nous pouvons trouver de nouvelles façons d’exprimer qui nous sommes et ce que nous aimons. Donc, je me demande, quelles sont les choses qui décrivent le mieux ou identifient le mieux qui tu es en ce moment? Dans ton métier et dans ta relation à tes passions et à ce que tu aimes.

- [Lauren Von Der Pool] Hmm, c’est une si bonne question, wow! Aja, tu frappes dans le mile aujourd’hui. Tu sais, qui suis-je en ce moment? Je parlais justement de ça parce que j’ai l’impression d’être dans un endroit où je me regarde et je vois mes inauthenticités, par exemple, je suis ici à Londres et quand tu es à Babylone, pour moi, je me sens comme un ninja. Je me déplace dans différents endroits, mais en fait, je suis une femme de la brousse. J’aime la nature. Je n’ai besoin de rien d’autre. Mais si je suis là, tu sais ce que je veux dire? J’aime ces moments. J’aime toutes ces choses, mais je cherchais juste où il pourrait y avoir des opportunités de changer et de refaire surface ou de revisiter. Je pensais à ma grand-mère et je me souviens que j’avais 16 ans. J’avais mes locs, j’en avais cinq. J’étais très hippie, très branchée, tu vois? Et c’était si différent de ce que beaucoup de gens dans mon entourage faisaient, mais surtout de ma famille, le côté de la famille de ma mère venant de Guyane et ma grand-mère est Chinoise et Autochtone, née en Guyane. C’est donc une culture différente, moi qui grandis avec des locs et qui traîne avec les rastas et mange des aliments crus et des trucs comme ça. J’ai l’impression que parce que j’ai commencé si tôt, il y avait tellement de persécution, tu vois ce que je veux dire? Et j’ai en quelque sorte été brisée dans certains domaines, alors je pense que j’ai été déçue par la communauté de la conscience en arrivant comme une jeune adolescente aux yeux brillants qui cherche à atteindre la conscience et puis être déçu de ce qui était vraiment là au-delà des tenues et des vêtements, l'apparence de la conscience. Alors je me suis dit, tu sais quoi? Je vais être le mouton dans les vêtements du loup, pour ainsi dire, tu vois ce que je veux dire? Je vais me fondre un peu dans la masse, différemment de ce que j'étais au départ avec mes cinq locs de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et portant mon gallon d'eau et mes fruits qui sont toujours intrinsèques à qui je suis. Mais je suis juste, je suis à ce stade où j’enlève les couches comme un oignon ou comme le lotus, tu vois? Au fur et à mesure que ces couches tombent, je suis en mesure de permettre ce qui doit faire surface de faire surface et de vraiment l’adopter et de me pencher sur ma croissance. Bref, j’espère que ça répond à ta question.

- [aja monet] Oui, on dirait que tu grandis.

- [Lauren Von Der Pool] C’est un peu long.

- [aja monet] Oui, oui, oui, ne t’inquiète pas. Je suis la reine des longues phrases, donc on est là-dedans ensemble.

- [Lauren Von Der Pool] OK, bien, ouais.

- [aja monet] Je voulais savoir quel était ton point d’entrée? Quelle est la chose qui t’a réveillée, qui t’a invitée à une relation plus expansive avec toi-même, ton esprit, ton monde émotionnel, et là, dans ton corps? Il y a peut-être eu quelques scénarios qui ont probablement déclenché ton introduction. J’ai passé un certain temps avec ton livre et tu as parlé dedans d’un incident très violent qui a eu lieu avec toi. Je suis sûr qu’il y a d’autres incidents, mais quelle est la chose qui t’a réveillée et t’a invitée à entrer dans une relation consciente plus profonde avec toi-même et avec les choses que tu mets dans ton corps?

- [Lauren Von Der Pool] Oui. Venant d’un désert alimentaire, je viens d’une maison où, à certains moments, il y avait cinq personnes dans une chambre, où il y avait juste une extrême pauvreté et de la drogue partout et toutes ces choses, l’environnement m’a fait m’endurcir et m’a fait devenir, tu sais, j’étais une petite fille. J’étais effrayée. Je souffrais. C’était terrible. Mais j’ai choisi d’être une combattante et c’est ce qui m’a valu des problèmes, mais j’étais coincée dans ma tête et ça m’a remis les idées en place, c’est sûr. Et ça m’a fait regarder mon environnement différemment. Ça m’a fait voir que j’étais dans un désert alimentaire, que j’étais dans le meurtre comme dans une zone de guerre. Je m’en sortais tellement bien que c’était presque comme si c’était normal. Mais quand j’en suis sorti, j’ai réalisé que ce n’était pas normal. Ce n’est pas ça! Il y a quelque chose d’autre et pour être honnête, je n’ai pas essayé de changer. Je crois vraiment que Dieu m’a simplement changée. J’ai arrêté de sortir et de traîner avec les gens avec qui je traînais. Je suis juste restée à l’intérieur et j’étais sauveteuse à l’époque. Je faisais juste ça et c’était pour les personnes âgées, c’était un spa où les personnes âgées nageaient. Donc je lis la plupart du temps. Je lisais ce livre appelé Le prophète par Kahlil Gibran. Et ça a été une bonne ouverture pour moi. C’était juste comme wow! C’est comme avoir 16 ans en lisant Kahlil Gibran. Je me sentais profondément mal, tu sais? Puis tu sais, j’ai commencé à écouter et à obéir à ce que j’entendais. Donc, si cette voix me disait de monter dans le bus, je monterais dans le bus. Si elle me disait de descendre du bus, je serais descendue. J’ai écouté mon intuition. Je l’ai trouvée. J’ai commencé à l’affiner et ça m’a conduit au livre de Queen Afua. Et tout cela se passe entre octobre et la fin de l’été. C’est miraculeux comme ça s’est passé. Tu sais, je suis toujours si reconnaissante et je n’arrive vraiment pas à croire à tous ces bénédictions et miracles qui sont arrivés dans ma vie, même le fait que je suis en train d’avoir cette conversation avec toi. Que cela m’ait conduit ici est assez profond. Alors oui, parfois, les secousses sont nécessaires. Dieu sait ce qui fera l’affaire, et ainsi de suite, ça a aidé à me faire bouger sciemment et inconsciemment.

- [aja monet] Oui, oui, oui. Je pense qu’il y a parfois ces drastiques, mm, je veux dire des peines d’amour, des pertes ou des expériences violentes qui nous poussent vraiment à nous réveiller. Malheureusement, il faut ces moments et ensuite, dans ce moment d’éveil, on devient affamé et on cherche quelque chose à remplir ou à offrir à un autre une issue ou une sortie vers une autre façon de voir les choses ou une autre façon d’être dans le monde. Et il semble qu’une fois que vous avez cherché, les choses que tu cherchais ont commencé à te trouver dans ces pièces de littérature vraiment profondes. Et les lire et être ouvert à eux vous permet de commencer à prendre ces mesures dans ta vie pour choisir une voie différente. Donc, je voulais te demander maintenant que tu as grandi et que tu as été capable d’accomplir et de partager autant de toi-même avec le monde et apprendre aux gens ce que signifie être une cheffe végane, une artiste de la nourriture végane. C’est une relation très spécifique à la nourriture, mais, je voulais en savoir un peu plus sur quelle est ta relation avec le fait d’être végane, comment tu en es venue à comprendre ta relation avec le véganisme. Est-ce que c’est juste une question de vouloir se sentir en bonne santé dans la nourriture ou vois-tu cela comme quelque chose qui qui s’oppose à une sorte de façon d’être ou une industrie dans le monde? Est-ce que tu le vois comme un choix politique très conscient? Quelle est ta relation avec le fait d’être végane surtout maintenant?

- [Lauren Von Der Pool] Tu sais, le mot végane est, je voudrais en trouver un autre parce qu'il m'ennuie un peu en ce moment.

- [aja monet] Oui. Je vois ça.

- [Lauren Von Der Pool] C’est révolutionnaire et de la manière la plus pacifique, tu sais, non-violente. À mon avis, mais je le suis devenue parce qu’après avoir lu le livre de Queen Afua, Heal Thyself, l’ampoule s’est allumée et j’ai décidé d’être crudivore. Je n’ai pas décidé de me contenter des aliments habituels. Ce n’était pas suffisant pour moi. Je voulais aller directement à l’alimentation crudivore. Donc, du jour au lendemain, je suis devenu un crudivore. et c’était si puissant à différents niveaux. Parce que non seulement j’ai changé mes cellules, mais aussi mes cellules, les cellules de mon corps. se sont transformées et ensuite, j’ai commencé à attirer différemment. Mon énergie a changé et donc, mon point d’attraction était aussi différent. Donc, ça a changé ma manifestation. Cela a changé ma façon de me sentir. Et donc, je regardais ça d’un point de vue plus spirituel, métaphysique, non? Mais bien sûr, je pense à ce qui arrive aux animaux, non? Ce n’est pas comme si, à l’époque, je suis une naturaliste. Je suis une personne qui veut vivre de la terre, qui vit dans la terre. C’est ça? Et c’est ce que j’essaie d’atteindre. Donc, je pense que même la façon dont nos ancêtres géraient les animaux, les sacrifiaient, les mangeaient et puis utilisaient leur fourrure, ce n’était pas aussi mauvais que ce qui se passe maintenant. Comme si les blancs traitaient ces animaux comme ils nous traitaient. Le même système d’esclavage. La même chose. C’est juste une marchandise. Il n’y a pas d’amour, pas de cœur. C’est terrible. Pour être complètement honnête, c’est dégoûtant. Mais pour moi, parce que je sors déjà d’un environnement turbulent, je ne voulais pas trop me concentrer sur la négativité qui se produisait dans le monde. Je savais qu’elle était là. Je venais de là, tu vois? Alors j’ai décidé de changer mon attention et de me concentrer sur les points positifs. Par exemple, je vais manger mes aliments crus. Je vais méditer. Je vais me concentrer sur l’annulation de la négativité en concentrant mon attention sur la solution et sur toutes les choses positives que je pourrais faire. Parce que j’ai vraiment l’impression qu’il y a beaucoup de véganes là dehors qui sont, franchement, abrasifs et égoïstes et ennuyeux et personne n’essaie d’entendre tout ça de la façon dont ils le font, tu vois ce que je veux dire? Il y a des gens qui vont juste parler négativement sur la nourriture de quelqu’un. Si quelqu’un mange de la viande, laissez-le faire. Je pense juste que ça commence à devenir un peu trop pressant, colérique et négatif. Je pense qu’on a besoin de se recalibrer et de regarder pourquoi on fait ça. Ce n’est pas pour aimer les animaux plus que les êtres humains. C’est pour voir la justice, la vérité, les droits, l’amour, tu vois?

- [aja monet] Oui, qu'est-ce qui t’a inspirée à devenir végane? Comment as-tu commencé ton voyage pour devenir végane?

- [Lauren Von Der Pool] En fait, j’étais sur ma ligne de bus et quelque chose m’a dit de descendre de ce bus près de l’université Howard, je suis descendue et il y avait une librairie nommée The House of Kemet et je suis entrée. C’était si intimidant, tu sais? Tout le monde est afrocentré, tout le monde est genre, il y a tous ces livres. David, Ike et tous ces gens différents. Je me suis dit « oh, seigneur », tu vois? J’ai vu le livre de la Queen Afua et je l’ai lu en un jour et une nuit, c’est ce qui m’a inspirée à devenir végane. Après cela, j’étais plus concentrée sur le fait de manger très simplement, pas tout ce qui est préparé. Les pains crus et les trucs comme ça. Juste beaucoup de mono diète. Je faisais mes herbes et je regardais ça à partir du point de vue de la médecine, même si ces aliments préparés et les crèmes glacées véganes et crudivores. Et tous ces desserts et tout ça, c’est super, tu vois? J’étais plus, je voulais faire ça très simple et naturel et puis j’ai eu faim et c’est là, je me suis dit que je voulais une tarte. Donc j’ai commencé à apprendre comment créer, mais oui, c’est comme ça que c’est arrivé. J’ai lu Heal Thyself et je me suis lancée dans l’aventure le jour suivant.

- [aja monet] Y avait-il quelque chose en particulier dans ce livre qui t'a parlé?

- [Lauren Von Der Pool] Oui.

- [aja monet] Y a-t-il quelque chose en particulier qui t’a interpellée? Quels sont les mots qui t’ont poussée à penser à la nourriture comme à un médicament?

- [Lauren Von Der Pool] Ouais! Je regardais et je me suis dit « oh, attendez une minute ». La papaye a des enzymes qui sont bonnes pour la digestion. Et c’est bon pour ma peau? Oh, super! Oh quoi, le pissenlit? Quoi, le foie, OK! framboise rouge, allez! Tonifier l’utérus, et j’étais juste comme quoi? C’est réel? Je ne pouvais pas y croire. J’étais tellement, j’étais stupéfaite et puis, J’ai regardé les différents niveaux de l’être. Elle l’avait mis là, comme les différents niveaux d’être végétarien parce qu’à l’époque, tout était végétarien. Donc tu sais, tu as ton lacto ovo, le végétarien, le végane, le crudivore, le frugivore, le respirien. Vous avez tous ces différents niveaux. Donc, le Lion en moi sait que je dois atteindre le sommet. Je pensais, je ne vais pas faire ça. Je ne vais pas faire les niveaux inférieurs. Je ne vais pas faire le niveau moyen. Je vais faire des aliments crus. Je pense que ça va être bien pour moi. Et j’ai littéralement commencé à le faire immédiatement et puis, juste à côté, il y a un endroit appelé Everlasting Life à l’époque, maintenant appelé autrement. Toujours un endroit végane, mais c’était une épicerie et il y avait un bar à jus de fruits à l’arrière. Donc, j’y suis allée et c’était le paradis! J’étais comme à la maison. Je leur ai demandé si je pouvais avoir un emploi. Ils m’ont répondu qu’ils n’embauchaient pas. C’est l’israélite hébreu. J’ai répondu : « Oh, vous n’embauchez pas. Tout le monde est bénévole. J’ai dit, eh bien inscrivez-moi, OK? Qu’est-ce que je gagne en étant bénévole? » Ils me donnaient les produits qu’ils ne pouvaient pas vendre en échange de ma présence et de mon bénévolat. C’était tellement parfait que je lise le livre et qu’ensuite j’aie accès à un endroit où je pouvais aller tous les jours après l’école pour juste être dans la résonance vibratoire de ce que je voulais être. Tu sais, c’était si facile d’atteindre ces niveaux parce que tout le monde autour était dans le coup.

- [aja monet] Te souviens-tu de la première fois que tu t'es soignée avec de la nourriture?

- [Lauren Von Der Pool] Tu sais quoi? Dans ce processus, je me soignais moi-même et je n’ai même pas réalisé... J’étais tellement excitée d’aimer tout, que ce n’était même pas difficile de changer du jour au lendemain parce que j’étais tellement convaincue. J’étais tellement convaincue que j’étais comme... oh oui, je dois commencer demain. J’ai besoin de papayes. Tu sais, je viens de remarquer que c’est arrivé de manière organique parce que je ne faisais pas vraiment attention aux résultats. J’étais juste. J’étais juste dedans. Mais ensuite, j’ai levé les yeux et j’ai vu que j’avais commencé mon entreprise. J’ai fini par prendre les produits que je recevais, qu’ils me donnaient et les transformer en des choses que je pouvais vendre, comme des tartes, des tartelettes, des jus, des salades et d’autres choses. Alors je traversais la rue pour aller à Howard et je les vendais, les choses allaient bien, tu sais? J’avais de bons résultats à l’école, une entreprise qui marchait. Tout mon enseignement, comme l’influence. C’était super puissant. J’ai l’impression que tout le processus a été une guérison. Et une partie de ça dont beaucoup de gens ne parlent pas c’est qu’on dit « Tout allait bien jusqu’à ce que je rencontre un problème, non »? Juste ici, c’est ce que j’appelle le stade de la tempérance, où soit le karma ramène des choses du passé que tu as faites ou dont tu as hérité. Par exemple, tout allait bien. J’étais positive et puis j’ai eu une période vraiment turbulente pendant quelques années. Ce furent les moments les plus marquants de ma vie, tu sais, et j’ai dû apprendre à trouver de nouveaux outils pas seulement la nourriture. La nourriture était un niveau. La nourriture était fondamentale, mais ensuite j’ai dû réaliser, OK Lauren, à quoi tu penses? Quel est ton régime mental? Qu’est-ce que tu autorises les gens à dire dans ta vie? Qu’est-ce que tu choisis de digérer? Dans quel environnement te trouves-tu? Est-ce que c'est bon pour toi? Tu sais, j'ai commencé à regarder ce que je consommais à tous les niveaux et comment cela jouait un rôle majeur dans ce que je manifestais. Alors j'ai commencé à approfondir les principes au-delà de la nourriture et à comprendre que, comme la nourriture est la base et comme vous devez avoir une base solide, mais ça ne s'arrête pas là. Ton spiritualité, ton respiration, ta conscience, les pensées que tu gardes constantes dans ton esprit. Ces choses sont tout aussi importantes.

- [aja monet] Vous écoutez The Sound Bath offert par Lush Cosmétiques. Mon nom est aja monet. Je suis actuellement en conversation avec Lauren Von Der Pool, une cheffe, artiste culinaire et philanthrope. Ensuite, je veux lui parler de comment s’engager dans ton chemin quand les gens autour de vous ne sont pas sur le même chemin. Mais d’abord... On dirait que dans ton programme, Eat Yourself Sexy, tu penses qu’il y a un voyage de 21 jours. Et tu dis que tu utilises plus que la nourriture pour guérir et remettre les vies à zéro. Il est question de méditation, d’affirmations, de yoga, de danse africaine, ce sont quelques-unes de ces choses. Je me demandais si vous aviez une pratique que vous pratiquez quotidiennement? Quelle est la partie de ta relation avec ton bien-être en ce moment qui continue à vous garder non seulement certain et engagé et cohérent avec ta relation à la nourriture, mais aussi dans ta relation avec toi-même. Quelles promesses fais-tu à toi-même pour te permettre de rester cohérente dans ta relation avec ton corps?

- [Lauren Von Der Pool] Mm, merci. La gratitude est une des premières choses. Avant d’ouvrir les yeux, juste remercier pour la présence, d’être encore là où je suis, et l’opportunité d’évoluer et de grandir et d’être, donc, je dirais que ce serait la première chose et ensuite, bien sûr, le matin, ce qui est en pilote automatique, c’est ma température ambiante ou de l’eau chaude avec du citron vert et mes jus verts et tous les nutriments qui m’appellent, d’accord? Et aussi, l’écoute. Tu sais, écoutez ce dont mon corps a besoin. Parfois, je sors du pilote automatique et je m’autorise à me laisser aller et à écouter ce que mon corps veut faire, parce que c’est si facile de se dire que c’est bon, c’est facile. Tu vois ce que je veux dire? Une fois que tu suis un certain rythme. Mais j’aime bien faire des pauses et écouter et me permettre d’être parce que pour moi, je peux être un peu stricte et dure avec moi-même et je me réveillerais au lever du soleil même si je n’ai pas beaucoup dormi la nuit précédente. J’ai juste été gentille avec moi-même, j’écoute les besoins de mon corps, mais le plus important est de m’assurer que je reçoive que j’apporte des nutriments à mon corps le matin. Ensuite, je prends le temps de faire du travail sur la respiration. De méditer, de me centrer, de remercier et d'être vraiment assez ouverte pour recevoir les téléchargements. Et repousser ma zone de confort et me regarder durement, mais aussi, encore une fois, l’équilibre de tout ça, c’est que tu sais, ne pas toujours être aussi strict pour me donner la grâce et de prendre du plaisir de temps en temps, tu vois? Avoir cet équilibre.

- [aja monet] Ouais. Merci. Je me demandais aussi, tu sais, parce que j’étais en collocation avec mon ancien partenaire et son frère, et ils étaient de grands mangeurs de viande, c’était juste beaucoup et ce serait difficile de vraiment, pas tant d’essayer de leur prêcher ce qu’ils devraient manger, même si je les aime et que je voulais qu’ils mangent mieux, mais même parfois de rester engagée dans mon propre chemin quand j’ai d’autres personnes qui essaient de me pousser à manger plus comme eux. Ça peut être difficile. Parce que je pense aux gens qui vivent dans des foyers où tout le monde mange de la viande et toutes les choses qui sont malsaines. Comment faire pour rester inébranlable? Quels conseils pourrions-nous donner aux auditeurs qui luttent pour s’engager sur leur propre chemin en dépit du parcours d’autres personnes qui peuvent interférer et ne pas soutenir leur propre chemin?

- [Lauren Von Der Pool] Oui. Trouve ton grand pourquoi. Quelle est ta raison? Laisse ton pourquoi être assez grand pour te porter. Tu sais, pour moi, je veux dire, je savais, je savais que ce n’était pas le chemin et ma raison était assez grande parce que j’ai été frappée à la tête, sur la tête assez fort, tu vois? Donc c’était une de ces raisons que Dieu m’a données, soit tu fais ce chemin soit on n’a pas vraiment besoin de toi, d’accord? Donc, j’étais comme si j’allais aller de l’avant et prendre ce chemin et je vais être une bonne fille. C’est pourquoi j’ai conçu le programme Eat Yourself Sexy parce que l’aventure Eat Yourself Sexy est une communauté de personnes qui vous tiennent responsables, d’accord? Dans l’aventure, vous avez un partenaire responsable ou vous rejoignez un groupe de responsabilité. Et la plupart des participants, pour la plupart, sont la seule personne de leur foyer qui mange de cette façon, non? Il y a donc un point d’attraction, un point de communication et de camaraderie. Donc, je suggère...

- [aja monet] Donc de trouver ta communauté.

- [Lauren Von Der Pool] Oui, je le ferais.

- [aja monet] Trouve ta communauté.

- [Lauren Von Der Pool] - Oui, je voudrais suggérer bien sûr le programme Eat Yourself Sexy. Mais même si vous ne rejoignez pas l’aventure, trouvez votre équipe. Trouvez votre groupe de personnes dans votre région avec qui vous pouvez vous connecter, avec qui vous pouvez cuisiner, avec qui vous pouvez passer du temps, faire des choses qui sont saines. Peut-être, allez à un cours de yoga, un atelier sur la respiration, au spa ou ailleurs pour que vous puissiez toujours avoir du plaisir où vous puissiez toujours te connecter. Et ce que je répondrais, tu sais, à ta question sur comment les gens restent-ils fermes quand tout le monde dans la maison, avec des gens qui mangent toutes sortes de choses, c’est comme si, allez dans la cuisine et faites de la nourriture. Dites-leur de s’asseoir, d’accord? Très souvent, les gens sont comme euh euh, je ne veux pas de nourriture végane. Ce que je fais, c’est que je ne leur dis pas ce qui se passe. Je leur sers juste la nourriture.

- [aja monet] Mmhm.

- [Lauren Von Der Pool] Et c’est bon, donc ils l’apprécient. Je me souviens avoir travaillé avec Ditty et il voulait quelque chose, de la viande ou autre chose. Mais il mangeait végane et appréciait ça en disant que c’est le meilleur déjeuner que j’ai eu de toute l’année! Et c’était tout, c’était végane. Donc, je pense que c’est la finesse et le fait de ne pas en faire toute une histoire, non? Donc je n’en fais pas tout un plat. Je ne l’annonce pas tout le temps. Comme oh, c’est végane et je le fais, parce qu’après ça, ça ne va pas du tout. Je le fais juste et puis après, je suis comme oh ouais, au fait.

- [aja monet] On dirait qu’il y a eu beaucoup d’expérimentation pour arriver au point où tu savais comment faire en sorte que les choses que les autres aiment vraiment aient bon goût.

- [Lauren Von Der Pool] Non!

- [aja monet] Comme si tu savais comment faire la version végane de ces choses.

- [Lauren Von Der Pool] Non, ce, ce qui est si incroyable c’est que je ne sais pas si je… J’étais sur le point de dire quelque chose de très Lion. J’allais dire que je ne sais pas comment je continue à frapper dans le mille comme ça.

- [aja monet] C’est vrai. Je suppose que j’essaie de comprendre parce que c’est un profil si spécifique et tu as été capable de faire des choses qui, typiquement, les gens auraient entendu la description et se diraient « Oh, je ne veux pas essayer ça ». Mais tu leur donnes un goût, vraiment bon. Il y a donc une sorte d’amour et d’engagement pour essayer des choses et expérimenter avec certains goûts. Et des épices et des aliments que peut-être d’autres n’essaieraient même pas parce qu’ils se disent je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas faire ça. Alors peut-être que ce n’est pas une chose spécifique, mais je pense qu’il doit y avoir quelque chose d’énergique que tu mets dans ce que tu fais qui te permet de croire. Comme oh, je suis en train de faire ça. Ça va être bon, peu importe ce que c’est. Je mets des bonnes ondes dans ce projet.

- [Lauren Von Der Pool] Ouais.

- [aja monet] Je mets beaucoup d’amour dans tout ça et je pense que c’est une partie de ce qui fait que ça nourrit l’âme tu ne penses pas?

- [Lauren Von Der Pool] Absolument.

- [aja monet] Ce qui est de mettre son cœur dans ce que l’on crée.

- [Lauren Von Der Pool] Oui, tu sais, pour moi, j’ai appris à faire de la nourriture en n’ayant pas les bons ingrédients, donc je n’avais pas forcément tout, tous l’équipement, tous les outils, tout. Mais je savais comment faire pour que ça marche, non? C’est comme si j’avais écouté. Je goûte en même temps que je vais dans mon esprit. C’est un cadeau en fait parce que je suis, pendant que je te parle, je vois comment je l’atteins. Et je l’atteins dans ma tête. Je le goûte et je dis « mm OK ». Et je regarde ce que j’ai et je vois ce qui peut me donner un profil de saveur similaire. Oh OK, je pourrais utiliser ça. Je deviens créatif. Je ne dis pas, eh bien je n’en ai pas assez. Je ne peux pas faire ça. Ça ne marche pas. Non, je plaisante. Mais tu sais ce que je dis? Comme j’avais l’habitude d’apprendre à faire, tu sais, des tas de bêtises. Je veux dire, je faisais des tonnes et des tonnes de nouilles. Tu vois? Tu apprends à jouer avec les saveurs et à ne pas te limiter à tes ingrédients, mais permettre à tes ingrédients de te guider et vraiment écouter ces harmoniques non verbales. Si vous avez les ingrédients devant vous, tu peux entendre ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils veulent que vous fassiez. C’est une conversation. Il ne s’agit pas seulement de mal faire les choses. Il y a plus de choses qui se passent dans la cuisine que ce que l’on voit. Donc oui, je pense que la créativité et l’ouverture d’esprit. Tout comme un peintre, comme quand tu écris de la poésie. Tu l’entends. Tu peux entendre le rythme et ce n’est même pas audible. Tu peux l’entendre dans ton esprit. Tu sais que ça commence à couler. C’est la même chose avec la nourriture. C’est le même genre de processus créatif. Il y a juste un flux de conscience. C’est déjà là. Il existe déjà. Tu es juste en train de puiser dans ce flux de conscience.

- [aja monet] J’adore ça. J’aime ça à propos des harmoniques non verbales et laisser tes ingrédients te guider. Je pense que c’est, une manière très poétique de regarder ce que tu fais. Tu es une artiste et donc, je trouve que la poésie est une des formes les plus élevées de tous les arts, en termes de mesure du succès de la relation d’une personne à son art est de savoir si on peut le faire avec de la poésie? Ou est-ce que ça peut être de la poésie? Peut-on cuisiner comme une poète? Peut-on faire l’amour comme un poète? Peut-on danser comme un poète? Peut-on chanter comme un poète? Peut-on être architecte comme un poète? Peut-on être un astronaute comme un poète? Comme toutes les choses que l’ont fait, peut-on le faire avec le même niveau de profondeur, métaphore et expression qu’un poète? Je pense que ce que tu décris me semble très poétique. On peut se demander comment créer du bien-être dans chaque partie de ta vie avec un certain niveau d’harmoniques non verbales, comme tu dis, n’est-ce pas? Comme une façon d’écouter et de puiser dans cette écoute. Il y a un poème dans le livre de Vertamae où elle dit, tu sais, la cuisine est la pièce la plus importante de ma maison. C’est l’endroit d’où je fais mon truc. Je mange dans la cuisine. Quand des amis passent parfois, on ne quitte jamais la cuisine. Je fais tout dans la cuisine. J’ai écrit ce livre dans la cuisine. Quand je couds, j’installe la machine à coudre dans la cuisine. Je repasse dans la cuisine. L’autre jour, j’ai essayé de déplacer le piano à l’intérieur, mais je n’ai trouvé personne pour m’aider. Les enfants font leurs devoirs dans la cuisine. Parfois, il se passe tellement de choses dans la cuisine que je ne peux pas atteindre le fourneau pour cuisiner et nous devons commander de la nourriture. Donc, elle parle de la cuisine et du pouvoir de la cuisine et je pense à la cuisine comme un lieu de rencontre pour tant de gens, les noirs en particulier, mais aussi pour les femmes noires. Quand nous devions, tu sais, si l’atrocité et la terreur de l’esclavage, manger et le temps de manger était l’un des rares moments où nous pouvions nous réunir et être en accord les uns avec les autres. Donc, la cuisine est un espace très spécifique. Ça évoque une chose très spécifique, je pense, dans toutes les communautés, dans tous les pays, dans toutes les sociétés et cultures. Mais je voulais t’interroger sur ta cuisine. Qu’est-ce qui est très important pour toi d’avoir dans ta cuisine? À quoi ressemble ta cuisine? Et pourquoi devrions-nous tous prendre nos cuisines un peu plus sérieusement?

- [Lauren Von Der Pool] Mm, wow. Eh bien, je dirai que ma cuisine idéale est du genre intérieur/extérieur et elle est reliée à ma chambre. Tu sais, c’est un endroit où il y a un feu ouvert et j’adore cuisiner sur le feu. Et j’aime cuisiner avec le soleil. Tu sais, je pense que les deux choses essentielles dont j’ai besoin dans la cuisine, c’est du vrai feu. Pas de truc électrique. Tu vois ce que je veux dire? J’ai besoin d’un vrai feu et ensuite, tu sais, c’est juste moi qui vais dans mon idéal, que j’ai toujours voulu avoir un réfrigérateur de type walk-in dans ma cuisine personnelle. Tu vois généralement ça dans les restaurants. Je suis comme ça, j’ai besoin d’un réfrigérateur dans ma cuisine parce que j’ai tellement de choses. Pour moi, cuisiner c’est jouer. C’est mon art. C’est comme si un artiste avait besoin de tous ses pinceaux et de tout son équipement, de ses toiles et tout pour créer une œuvre. Mais aussi de superbes assiettes. Tu sais, c’est une chose énorme pour moi. J’ai besoin de toujours avoir de superbes assiettes ou même du bois, comme des choses cool sur lesquelles poser mes assiettes. Ce n’est pas forcément une assiette. Ça peut être une toile, un morceau de bois. Ça pourrait être un chevalet.

- [aja monet] Une surface, oui.

- [Lauren Von Der Pool] Une sorte de surface vraiment cool, mais j’aime dire que je pense que la marque d’un grand chef est d’être capable de travailler avec le strict minimum. Tu devrais être capable de cuisiner avec un couteau à beurre s’il le faut. Mais oui, je pense que mes choses préférées dans ma cuisine, si je ne fais pas de la nourriture crudivore, c’est le feu, tu vois? L’élément feu et eau. Ce sont deux éléments essentiels qui doivent être là.

- [aja monet] Mm ouais, OK cool. J’espère pour les auditeurs que vous pourrez prendre votre cuisine plus sérieusement et penser à la façon dont vous pouvez jouer pour créer vos repas et comment vous montrez et démontrez et exprimez ces repas pour ceux que vous aimez. C’est vraiment beau de penser que les ingrédients vous guident et plutôt que d’être la personne qui guide la nourriture et qui contrôle vraiment ce qui est fait.

- [Lauren Von Der Pool] Je veux dire que oui, tu sais, écouter les ingrédients, mais aussi, nous devons aussi regarder la création délibérée en jeu, non? Donc, si nous cherchons à nous guérir et je dirais toujours d’avoir un apothicaire dans ta cuisine. Avoir tes herbes dans ta cuisine, ta médecine, parce que souvent, surtout si tu es en Amérique, la qualité de la nourriture est si faible parce que le sol est si bouleversé. Le sol n’a pas d’éléments nutritifs, n’est-ce pas? On plante des légumes sur les déchets nucléaires. C’est la pire chose qu’on puisse faire. Donc, si tu es en Amérique, tu veux t’assurer de te réapprovisionner avec des herbes, des racines, des choses qui vont te donner des minéraux qui vont transporter de l’oxygène à tes cellules. Je dirais de faire de ton mieux pour avoir un petit apothicaire aussi grand que possible où tu as tes bases comme la bardane ou le pissenlit, ta mousse de mer, ton fucus vésiculeux, ton sureau, ta menthe, ta mélisse. Comme certaines choses qui vont être bonnes en cas d’urgence, mais aussi au quotidien, tu peux les mettre dans tous tes différents aliments, tes thés, tes sauces, tes soupes. Tu sais, ajouter ce médicament autant que possible pour augmenter la nutrition.

- [aja monet] Hmm ouais, ça a l’air génial. Merci beaucoup pour toutes ces informations incroyables.

- [Lauren Von Der Pool] Ouais.

- [aja monet] J’espère vraiment que les gens écoutent et réfléchissent plus profondément à ce qu’ils cuisinent, ce qu’ils font, ce qu’ils créent, mais aussi leur apothicaire, quelles herbes avez-vous dans votre maison? Avez-vous des herbes? Est-ce que vous plantez des herbes? Vous pouvez planter des herbes. Donc, oui, ce sont des choses que j’espère que les gens sont vraiment en train de regarder et de créer plus d’espace dans leurs maisons. Ensuite, la dernière chose que je veux te demander c’est à propos des sons. Je suis sûr que tu sais, en tant qu’artiste, tu as une appréciation pour les autres formes d’art et le son en est une très importante. Donc, je voulais savoir quels sons t’apportent du réconfort pendant que tu cuisines, pendant que tu crées, pendant que tu manifestes. Quels sont les sons qui te font vous sentir entière et qui te nourrissent?

- [Lauren Von Der Pool] Wow, tu es vraiment en train de poser toutes les meilleures questions. Alors, le feu. Le feu, le son du feu qui crépite est l’un de mes sons préférés. Le feu et l’eau, ce sont deux de mes préférés, tu sais? Mais le son du battement de cœur de mon fils est aussi beau. Un beau son, autant que l’eau et le feu.

- [aja monet] Bien, oui. OK, c’était génial! Merci! Merci beaucoup

- [Lauren Von Der Pool] De rien.

- [aja monet] pour tes réponses et ton temps.

- [Lauren Von Der Pool] Merci!

- [aja monet] Y a-t-il autre chose dont tu aimerais nous parler avant la fin?

- [Lauren Von Der Pool] Je te remercie de m’avoir demandé de participer à ton balado et merci pour le travail que tu fais. C’est probablement l’une des meilleures entrevues que j’ai eues, parce que tes questions ont suscité la réflexion et j’aime vraiment où je suis, l’alignement. Donc, je suis vraiment reconnaissante. J’apprécie ça et merci à tous d’avoir écouté. J’espère que vous l’avez apprécié.

- [aja monet] Oui, merci. Merci, Lauren, pour ton temps. J’apprécie vraiment et j’ai hâte de manger ta nourriture à nouveau. Merci beaucoup au public pour son écoute. Profitons de cette belle méditation sonore.